Les premières vaches laitières atterrissent au Qatar

November 24, 2017

Le pays de Qatar  importe 4000 bêtes pour mettre fin à la pénurie de lait frais dû au blocus décrété par ses voisins.

Cinq semaines plus tôt, l’une des premières conséquences du blocus inattendu contre le Qatar fut le manque de lait frais sur les étagères des supermarchés dy pays. C’est l’un des produits qui arrivaient quotidiennement par voie terrestre de l’Arabie Saoudite, dont les frontières sont restées fermées depuis. Pour mettre fin à la pénurie de lait et à sa dépendance de ses voisins saoudiens, un entrepreneur qatarien a émis dès les premiers temps de la crise l’idée d’importer des vaches. « L’objectif est de compenser l’arrêt des arrivées de lait frais dont nous avons souffert, le lait étant un aliment à date d’expiration très proche et impossible à amener par voie aérienne », a déclaré au Monde Mazen Alsbeti, directeur des relations publiques de Power International, le conglomérat qatarien auquel appartient l’entreprise de produits laitiers ‘Baladna’, responsable de ce débarquement singulier.
Le rêve a commencé à prendre forme ces derniers jours avec l’arrivée à Doha du premier lot de 165 vaches Holstein, une race allemande autochtone caractérisée par sa grande production de lait et sa capacité d’adaptation aux nouveaux environnements. Les vaches ont atterri la semaine dernière dans la capitale dy pays à bord d’un avion de fret de la compagnie aérienne de l’Etat, Qatar Airways, venant de Budapest et furent transportées par la suite en camion aux installations de la compagnie. « On prévoit de continuer de recevoir de nouveaux envois avec un intervalle de trois à quatre jours. Au total nous allons importer 4000 vaches », a précisé le porte-parole de la compagnie. L’Australie, les Etats Unis ou les Pays Bas seront les lieux d’origine des prochaines bêtes.

Avec le blocus décrété par l’Arabie Saoudite, les Emirats Arabes Unis, le Bahreïn et l’Egypte, et sans solution en vue, les nouvelles locataires commenceront immédiatement à produire du lait pour un pays, qui avec une superficie comparable à celle de la province espagnole de Murcia, abrite 2,7 millions de personnes. « Nous comptons que lorsqu’elles seront toutes au Qatar, nous serons capables de mettre sur le marché quelque 100 000 litres par jour, ce qui constitue entre 30 et 35% de la demande locale », a précisé Alsbeti. Doha comptait déjà quelques entreprises de production laitière qui, néanmoins, ne pourront pas faire la compétition à l’offre importée. « Notre idée ce n’est pas de faire la compétition aux usines existantes mais de faire face aux nouveaux besoins », a ajouté le responsable. Avec l’un des plus hauts PIB per capita de la planète, le Qatar a cherché à trouver, ces dernières semaines, des voies alternatives pour esquiver le sévère blocus terrestre, maritime et aérien imposé par les quatre pays déjà cités qui l’accusent de soutenir le terrorisme, une accusation que Doha réfute. L’Iran et la Turquie se sont convertis en ses bouées de sauvetage.
Depuis le début de l’isolement, Ankara a envoyé 197 avions de fret, 16 camions et un bateau pour couvrir les besoins d’approvisionnement du Qatar, le plus grand producteur mondial de gaz naturel liquéfié. Le pays a menacé d’exiger des compensations économiques aux quatre pays qui cherchent à asphyxier son commerce. Néanmoins, ses plans de croissance n’ont pas été affectés. Lundi, l’entreprise d’Etat Qatar Petroleum et la multinationale française Total ont lancé une coentreprise pour exploiter conjointement un gisement pétrolifère. La semaine dernière, Doha a annoncé qu’elle augmentera de 30% la production de gaz liquéfié dans les cinq ans à venir.

Cet article a été publié la première fois sur le site suivant : http://www.elmundo.es/economia/2017/07/19/596e546fe2704eca7d8b45bc.html

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