Faites la connaissance de l’Irlandais qui aide Qatar à importer 10 000 vaches
November 24, 2017Claire Fox
4 novembre 2017
La production laitière est en expansion, avec un passage de zéro à 3000 vaches en moins de quatre mois.
C’est le cas à la ferme Baladna, située au nord de Doha, la capital du Qatar, et chargée de contourner l’embargo, une mission organisée par John Dore, originaire de Kildare et âgé de 58 ans.
Et il ne fait que commencer puisque l’objectif général est d’avoir 10 000 vaches à traire à la ferme Baladna d’ici avril prochain.
En Juin, les pays voisins du Qatar à nommer l’Arabie Saoudite, l’Egypte, les Emirats Arabes Unis et Bahrein ont rompu toutes les relations diplomatiques avec Qatar, estimant qu’il soutient le terrorisme.
Cette décision incluait un boycott de tout commerce et importation de ces quatre pays.
Fortement dépendant des produits laitiers saoudiens, nombreux étaient ceux qui voyaient ce blocus comme signe de désastre imminent, contrairement à John qui le voyait comme une occasion rêvée pour développer et élargir les opérations de la ferme Baladna qui s’étend sur 700000 m2.
“Avant le blocus, Il y avait environ huit acteurs différents sur le marché laitier du Qatar”, explique John. “Quatre de l’Arabie Saoudite, un des Emirats Arabes Unis et deux ou trois acteurs locaux. Près de 80% de notre nourriture dépendait de l’exportation de ces pays et 90% de nos produits laitiers provenaient de l’Arabie Saoudite; alors nous avons vu cette opportunité de se développer et nous avons décidé de la saisir.
“Nous avions déjà prévu de développer nos affaires et nous avons obtenu le financement nécessaire, c’est très excitant.”
Le plan fut lancé en Juillet lorsque la compagnie aérienne Qatar Airways a transporté 165 vaches Holstein de Budapest. Au cours des mois suivants, le troupeau atteignit 3000 puisque des vaches furent importées de régions lointaines comme l’Australie, les Etats-Unis, les Pays-Bas et l’Allemagne.
“Nous avons acheté des vaches Holstein, nous ne voulons que le meilleur pour produire le meilleur lait sur le marché”, ajoute John.
Alors que beaucoup de fermes au Qatar- qui représente environ un sixième de la superficie de l’Irlande- n’ont pas encore adopté les technologies modernes de traite, l’entreprise Baladna prend les devants en technologie moderne de traite et utilise des produits irlandais de renommée mondiale.
“Qatar n’a pas appliqué la même technologie que les autres pays. Ils n’ont pas évolué depuis les années 80 et 90. Nous possédons la meilleure salle de traite rotative et la plus grande au Moyen Orient et devinez d’où vient-elle? Dairymaster à Causeway. Donc, voilà une pour Kerry. Elle peut traire 750 vaches par heure par 200 unités,” explique-t-il.
Baladna représente à l’heure actuelle 30 à 40% du marché des produits laitiers du Qatar. John est déterminé à augmenter la production, d’ici avril 2018, et à atteindre 100 % en augmentant le troupeau qui comptera 10000 vaches.
“Je ne voudrais pas seulement rendre Qatar autosuffisant. Cela arrivera sans doute. 300 à 400 Milles citoyens Qatariens vivent ici ainsi qu’environ deux millions d’étrangers. Oui, le marché n’est pas grand mais il est lucratif et représente beaucoup d’opportunités pour nous. Nous produirons suffisamment de lait pour répondre aux besoins du marché,” a-t-il ajouté.
La sécurité alimentaire est le mot sur toutes les lèvres à Qatar et la viande bovine est l’étape suivante selon l’agenda de John.
“La sécurité alimentaire est une bien grande expression ici à Qatar. Le blocus a éveillé le pays. Auparavant, on exportait la majorité de notre alimentation de l’Arabie Saoudite. Les gens sont maintenant pro-Qatar et veulent acheter du lait Qatari.
“Ce que nous faisons ici est né du besoin de sécurité alimentaire et de la Vision National du Qatar en 2030. Nous allons élever nos propres taureaux et entrer au marché de la viande bovine et augmenter notre troupeau de 40000 moutons”, déclare-t-il.
Les vaches de Baladna se tiennent sur des matelas en caoutchouc alors que des racloirs automatisés nettoient leurs déchets.
Le système ressemble davantage à une chaîne de production automobile qu’à une ferme normale de produits laitiers. Cependant, le système trépidant n’est pas le seul défi important que John devrait relever mais la chaleur et l’humidité que l’Irlandais trouve une difficulté à s’y habituer.
“Le défi auquel on est confronté est l’humidité. Le pire c’est à l’aube et au crépuscule. Elle baisse au milieu de la journée, alors c’est le moment opportune pour accomplir les tâches requises et faire les choses avancées”, a-t-il dit.
Alors que John vit au milieu du désert, sa famille est restée en Ireland et il est devenu récemment grand-père.
“Mon épouse et ma famille peuvent venir à n’importe quel moment. Ils aiment cet endroit. Donc, tout se passe bien.”
John est un vétéran de la vie au Moyen – Orient, ayant déménagé en Arabie Saoudite en 1984 après avoir obtenu son diplôme en sciences agricoles de l’UCD.
Il a travaillé pour la société de produits laitiers Almarai et fut rapidement promu d’ouvrier agricole général en gérant de ferme et en suite en directeur national.
La recession
“j’étais un nouveau diplômé lorsque j’ai quitté l’Irlande qui était au beau milieu de la récession. Il n’y avait pas de vraies opportunités; alors j’ai décidé de me rendre en Arabie Saoudite. Je suis revenue en Irlande au milieu des années 90, je me suis marié et j’ai eu mes quatre enfants”, annonce-t-il.
Il a travaillé comme éleveur de bovins et comme conseiller agricole indépendant jusqu’en 2013 avant de retourner en Arabie Saoudite pour travailler comme Directeur Exécutif responsable d’un troupeau de 3000 vaches laitières.
“En 2013, la situation a détérioré en Irlande à cause du crash. Cela ressemblait à la crise des années 80. Je me suis dit que mes enfants ont grandi, alors pourquoi ne pas y retourner et essayer à nouveau?
En 2013, John visita le projet de produits laitiers Al Tukhaim en Arabie Saoudite et devint rapidement gérant du troupeau.
Pendant quatre ans, il a vu la productivité du troupeau augmenter de 40%. Toujours prêt à relever les défis, John quitta à nouveau le navire en Avril et fut nommé PDG de la ferme Baladna au Qatar.
“En Mars, j’ai visité la ferme où j’ai vu que le projet d’expansion était très passionnant et j’ai voulu y participer.”
Cet article a été publié la première fois sur le site suivant : https://www.independent.ie/business/farming/dairy/meet-the-irishman-helping-qatar-import-10000-cows-36286922.html
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